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vendredi 15 mars 2019

Constance du Bus, une jeune femme engagée

Nous avons rencontré la porte-parole de la Marche pour la Vie, Constance du Bus. A vingt-deux ans, son engagement interpelle. Catholique, pleine d’énergie, elle incarne la vitalité de sa foi. Et elle a accepté de nous raconter son parcours…

Vous êtes étudiante en droit, et avant cela vous avez été à l’école chez les Dominicaines, pourquoi ce choix?
C’était un choix personnel; cette école m’attirait beaucoup par son climat familial, sa solide formation littéraire, philosophique, artistique et sa vie de Foi.
Vous avez également fait partie du Parlement Jeunesse Wallonie-Bruxelles, dont vous avez été députée. Cela vous a-t-il permis de faire passer certaines idées?
L’avantage de ce Parlement Jeunesse est qu’il permet une grande liberté de parole: chacun intervient selon ses convictions et bénéficie d’une écoute attentive. En tant que députée, j’ai défendu l’instauration d’un revenu parental pour donner la possibilité aux parents de s’occuper en profondeur de leurs enfants. J’ai proposé ensuite un projet de loi sur le sans-abrisme et l’amélioration des maisons d’accueil. Ces sessions m’ont confirmé l’importance d’oser remettre les valeurs chrétiennes au centre du débat sociétal, car beaucoup en ont soif.
Y a-t-il eu d’autres étapes marquantes de votre parcours qui vous ont amenée à vous engager comme porte-parole de la Marche pour la Vie?
J’ai été très marquée par les Marches pour la Vie précédentes à Bruxelles et l’impact de la Manif pour tous en France: une nouvelle génération se lève, comme immunisée du relativisme soixante-huitard, fière des valeurs retrouvées et convaincue qu’elle peut contribuer à l’instauration d’une culture de vie.
Ensuite un enfant est avorté toutes les 40 minutes en moyenne en Belgique et la même chose arrivera pour l’euthanasie si on ne fait rien… Il ne tient qu’à nous de faire en sorte que ces drames deviennent impensables dans notre société.
En dehors de la Marche pour la Vie, y a-t-il d’autres combats à mener?
Etant donné l’innocence des victimes, je pense que l’engagement au service de la vie est une priorité. De manière indissociable, il y a la sauvegarde de la famille, première cellule d’un ordre social qui s’effondre: à une époque où la famille est sous pression et si tiraillée par l’individualisme, cela demande bien du courage de préserver la vie de famille, le lien, l’entraide familiale. A défaut, on arrive typiquement à des situations dramatiques comme un avortement chez une femme abandonnée, ou l’euthanasie d’une personne âgée délaissée par les siens.
Il faut absolument s’engager pour l’enseignement: éduquer au beau, au bien et au vrai n’a pas de prix.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes catholiques qui souhaitent s’engager?
Il est bon de s’engager en priorité dans l’Eglise pour pouvoir ensuite porter les valeurs chrétiennes au-delà de l’Eglise: si on s’engage l’âme vide, l’action ne portera pas de fruits. C’est tellement important de prier ensemble et de se former sur la vie et la loi naturelle, y compris en lisant les encycliques. Ensuite, nous sommes appelés à nous engager dans la société, à tous les niveaux: pour une économie respectueuse de l’humain, des soins de santé qui protègent la vie et la dignité humaine, une politique juste… Chaque jeune, avec ses propres talents, est capable de s’engager et de se donner à son prochain.
Vous avez des idées, un vrai talent d’oratrice et de l’énergie à revendre… Envisagez-vous une carrière politique?
Il me manque encore beaucoup d’expérience pour emprunter cette voie. J’aimerais surtout prendre le temps de me confronter à la réalité du terrain autour de la protection de la vie naissante et de la fin de vie. Après cela, pourquoi pas!

MMH [Madeleine-Marie Humpers]

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